Forum social mondial 2008

Faire de l’édition 2008 du Forum social mondial un moment fort à travers la planète.

Dernière semaine de Janvier 2008 : le FSM décentralisé contre Davos
26 janvier 2008 : la journée de visibilité du FSM 2008 décentralisé

Le moment le plus structurant de l’altermondialisme est la tenue – dernière semaine de janvier - du Forum Social Mondial (FSM), en riposte au forum des « élites » de Davos.

Parti de Porto Alegre, le FSM a commencé, pour étendre le processus, par se déplacer à Bombay (2004) puis à Nairobi (2007). Après la tenue d’un FSM polycentré en 2006 (Bamako, Caracas, Karachi), le Conseil International (CI) du FSM a appelé pour 2008 à la tenue d’un FSM décentralisé, à l’échelon du local.

Lors de cette semaine altermondialiste culminant le 26 janvier, il s’agit de continuer à construire le rapport de forces du mouvement altermondialiste à l’échelle planétaire en l’ancrant plus avant, aussi loin que possible, dans le local. Il s’agit de donner à partir du local le maximum de visibilité aux luttes, aux résistances, aux alternatives.

Insister sur l’aspect culturel participera de cette volonté de montrer qu’un autre monde que la soupe actuelle est possible. Insister sur l’aspect festif montrera que cet autre monde pourrait être joyeux.

Quelques raisons pour un fort investissement de ATTAC, et notamment de ses CL

1 - Le Forum Social (FS) est au cœur de l’altermondialisme car c’est le lieu par excellence de construction du mouvement altermondialiste :
 cet espace d’unité plurielle (à l’inverse des chapelles excommuniantes d’autrefois) issu de la société civile – et garanti par les principes de la Charte de Porto Alegre - permet, par l’écoute qu’il induit, d’enrichir les analyses et propositions des points de vue des autres, donc d’être plus en situation de peser sur l’avenir du monde,
 cet espace incubateur d’action permet en sortie l’émergence de nouveaux réseaux de lutte (souvent via la création de forums sociaux thématiques).

2 - L’ancrage du processus FSM dans le local est évidemment décisif car c’est par là que passe son élargissement stratégique, notamment aux couches populaires ; cet élargissement est à comprendre de façon quantitative, mais aussi qualitative : inclusion dans le processus de nouvelles façons de poser les problématiques, et même nouvelles problématiques.

3 – ATTAC a la fibre internationaliste, et - outre le respect des engagements que nous avons vis-à-vis du CI du FSM et du CIFS français (Comité d’initiative pour les Forums Sociaux) - le FSM est aussi le moyen de faire voir les luttes qui se passent ailleurs, de dénoncer les problèmes que pose la mondialisation marchande.

4 – Ce FSM décentralisé sera aussi un moyen de faire connaître nos analyses et positions sur les questions clés du moment (Europe, APE, crise financière, etc.), plus généralement sur nos fondamentaux (taxes globales, écologie et société, etc.).

Construire le FSM décentralisé 2008 ne doit pas être compris comme pas une activité en plus

Les quatre raisons précédentes montrent que le FSM n’est pas une activité en plus, du même ordre qu’une thématique, telles que celles évoquées ci-dessus : construire le FSM 2008 est une activité transverse qui permet de faire avancer toutes nos thématiques.

Lors de la semaine anti-Davos de 2008, les espaces locaux FS doivent être des lieux de convergence et de visibilité de toutes nos autres activités, y compris jusqu’au « concret de terrain ».

Bien amicalement,
Jean-Michel Coulomb (CA attac-France, en charge de la semaine FSM)

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