Le 17 avril à 10h dans le bourg de St-Colomban.

Communiqué de presse de l’association « la tête dans le sable » :

L’association a pris connaissance du communiqué de la municipalité de Saint-Colomban concernant le projet de rassemblement « les soulèvements de la terre » qui aura lieu les 19, 20 et 21 juin à St-Colomban.

Pour rappel, l’objectif de notre association est de protéger l’environnement et l’agriculture de notre territoire, dans un contexte d’expansion incontrôlée des carrières de sable et du maraichage industriel.

Sur la forme d’abord : ce texte a été diffusé à la presse, à la suite de l’article paru dans le journal Ouest-France des 12 et 13/03/2021. Mais il a été aussi « placardé » dans un certain nombre d’aubettes de car et envoyé par email (sans autre forme d’explication) à des personnes...très surprises de voir leur adresse mail utilisée par la mairie sans jamais avoir donné leur autorisation !

Communication d’autant plus étonnante que le texte n’est qu’une attaque frontale envers notre association « la tête dans le sable ». A part la montrer du doigt il n’apporte aucune réponse sur le fond des sujets...Nous aurions très sincèrement préféré échanger simplement avec les élus qui le souhaitaient et dans d’autres conditions, mais étant attaqués publiquement, nous devons répondre et diffuser publiquement cette réponse.

Depuis des mois nous avons toujours souhaité débattre et les échanges que nous avons eus avec la municipalité ont la plupart du temps été à l’initiative de l’association. Mais aucune discussion n’est aujourd’hui possible sur le fond des sujets que nous soulevons. L’expansion XXL des carrières de sable et du maraichage industriel se déroule sans contrôle ni volonté claire des élus de le reprendre.

La dernière rencontre a en effet eu lieu en février dernier. Nous espérions qu’elle permettrait que chacun expose ses positions et qu’elle soit un nouveau point de départ à une vraie concertation. Malheureusement, malgré nos intervenants extérieurs venus avec des propositions constructives, nous avons constaté que la discussion est pour l’instant bloquée.

Si nous en sommes donc arrivés à participer à ce mouvement « les soulèvements de la terre », c’est parce-que :

• La situation est urgente : les entreprises GSM et Lafarge annoncent clairement leurs projets d’extension (70ha !!!) dès 2022.
• Aucun vrai débat n’a eu lieu sur un sujet capital pour l’avenir de la commune de St-Colomban. Ces projets vont transformer radicalement et définitivement notre territoire...Pourtant la décision ne sera prise que par quelques personnes !
• GSM et Lafarge font aujourd’hui une pression énorme auprès des propriétaires fonciers, des élus, de la préfecture et même des associations colombanaises qui voient pour certaines leurs subventions municipales s’envoler au profit de conventions avec ces entreprises.
  A aucun moment nous avons dit vouloir un débat contre la municipalité : c’est avec elle que nous souhaitons réfléchir. Ce sont ces projets menés par des industriels que nous combattons.

Alors oui, nous appelons à la concertation tous ceux qui le souhaitent : habitants ou associations, inquiets de leur avenir, propriétaires et agriculteurs soumis aux pressions, élus qui se questionnent... Nous les invitons à venir nous rejoindre ou à exprimer librement leurs questions en mairie.

En particulier nous appelons dès maintenant tous ceux qui le souhaitent à venir nous retrouver dans le cadre d’une manifestation le samedi 17 avril 10h dans le bourg de St-Colomban.

Bien entendu, contrairement à ce qui est sous-entendu dans le communiqué, que ce soit pour ce rassemblement ou pour celui des « soulèvements de la terre » des 19 et 20 juin :

• Toutes les autorisations seront demandées. L’ensemble des mesures sanitaires du moment sera respecté.
• Evidemment, nous n’appellerons à aucun moment à des actions violentes...La transformation violente de notre paysage nous suffit largement !
• Nous ne sommes liés à aucune formation politique ou confessionnelle. Comme les élus colombanais, cela ne nous empêche pas de prendre des positions si elles concernent les causes que nous défendons, que ce soit par rapport à des décisions qui viennent de l’Etat, des collectivités ou d’individus. Nous constatons que dans le communiqué municipal un amalgame étonnant est fait entre la neutralité vis-à-vis de formations politiques et prises de position. Le débat deviendrait-il impossible à St-Colomban ? Faudrait-il sans arrêt devoir justifier le principe de s’exprimer librement ?
• Nous considérons que ces manifestations restent très limitées en comparaison des bouleversements qui s’engagent pour le territoire et ses habitants (problèmes eau, arbres, paysages mais aussi menaces pour l’agriculture, pression foncière, sécurité routière, bruits, poussière, dévalorisation de l’immobilier...)
• Nous l’ouvrons donc ce débat ! Est-ce une faute ?
• Nous présentons nos propositions, qui ne sont pas prises en compte dans les derniers échanges avec la municipalité : est-ce un tort ?
• Nous sommes attentifs à notre environnement et à l’avenir de notre territoire ?

Devons-nous pour cela être placardés dans les aubettes de car, comme des bandits du Far-West ?