Notre Dame des Landes : Après la manifestation du 3 mai, on ne lache rien !

Journée un peu exceptionnelle ce jeudi soir d’entre les deux tours.

Hollande semble avoir fait une ’timide’ avancée : la possibilité de poursuivre l’exploitation pour les paysans jusqu’aux recours (courrier du 1 mai).

Bien sûr, ce n’est pas ce que demandent les grévistes de la faim : ils demandent l’arret des expropriations/expulsions jusqu’au résultats des differents recours (six à ce jour) devant le Conseil d’Etat, la Cour Européenne des droits de l’Homme)..., et non pas le droit de faire paître les vaches quelques mois de plus, après qu’ils auraient été expropriés/expulsés.

C’est pourtant une avancée parce que c’est la première fois que sont reconnus l’existence de recours par Ayrault, Hollande... qui jusqu’ici faisaient semblant de croire que tous les recours avaient été épuisés, avec sans doute, pour eux, et bien qu’ils ne l’avoueront jamais, la crainte que ces recours -non suspensifs- donnent raison aux opposants.

Le nombre de grévistes de la faim a augmenté : si Marcel, paysan toujours exploitant, l’un des premiers grévistes, a été contraint d’abandonner pour raison de santé, Michel tient toujours au 23° jour de grève.

Marcel a été relayé par Séverine, paysanne boulangère. Françoise, elue PG au Conseil Général 44 a été relayée par un autre ancien élu, Gilles, EELV. Deux autres paysannes (Finistère et Morbihan), ont démarré, ainsi qu’un universitaire de la région,très connu, malade, Robert Chiron.

Aujourd’hui, énorme manifestation paysanne (plus de deux cent tracteurs venus apporter leur soutien), ainsi que des cyclistes et citoyens : moins que le 24 mars (un samedi), bien sûr mais tout de même très importante.

L’émotion était palpable quand nous avons vu ces files interminables de tracteurs envahir le centre ville ; forte intervention de Marcel, au nom du comité de soutien des grévistes, expliquant le tsunami de la réception des avis d’expropriation (et offre de rachat par Vinci) : affirmation qu’ils n’ont jamais eu l’intention de vendre... de leur volonté de vivre et travailler sur cette terre... du fait qu’ils seraient jetés avec un chèque, hors de leurs champs, leur stalbulation,leur troupeau, leur maison.

Cyrill parle du Comité de soutien, des gens qu’il mobilise, pour assurer la sécurité des grévistes, des bêtes (une quinzaine de génisses sont venues ce jour s’ajouter aux moutons d’Ouessant et à leurs agneaux).

Toujours des mercis aux grévistes, aux paysans qui, abandonnant des travaux pourtant pressants, sont venus affirmer leur soutien (Dominique Lebreton, confédération paysanne44), évocation des divisions du monde agricole sur ce dossier (la fnsea ’accompagne’ les agriculteurs dans les procédures d’expulsions)

Philippe Collins, porte parole national de La Confédération Paysanne, évoque la folle destruction des terres agricoles (1 département tous les 7 ans), pour des grands projets dévoreurs de terres et de fonds publics (aéroport, équipements commerciaux...) tout est bon pour gaspiller la terre.

L’émotion est à son comble lorsque Michel, très fatigué, monte sur la remorque, soutenu par des camarades. Il réaffirme sa foi dans la victoire et le rôle de la mobilisation qui les entoure dans leur capacité à tous à tenir cette épreuve, et à aller jusqu’à des garanties contre les expropriations jusqu’aux recours.

Différentes annonces sur les procès en cours (la répression des opposants continue) et celle du 2° Forum européen contre les grands travaux inutiles imposés (du 7 au 11 juillet) ; la préparation avance, malgré la mobilisation exceptionnelle que nous vivons depuis des semaines

Le départ des tracteurs est accompagné d’ovations ...
La bagarre se poursuit

ON NE LACHE RIEN

19H
Voici tout soudain une invasion de CRS, accompagnés de bétaillères, pour extirper du square la quinzaine de paisibles génisses, soigneusement entourées par une clôture électrique, gardées... mais qui font, parait-il, courir un grave danger à la population nantaise... Réaction immédiate des présents... tel tous azimuth pour prévenir la presse...

Les discussions s’engagent avec les chefs : il faut réembarquer les génisses, sinon un vétérinaire est sur place pour les piquer, les endormir et les transporter couchées... vers une quelconque fourrière...
Finalement, contraints et forcés, les propriétaires du troupeau acceptent de les réembarquer dans leur propre bétaillère... Mais qu’ils sont soudain devenus maladroits... l’embarquement des génisses s’étire, dès qu’elles semblent prètes à embarquer, en voilà toujours plusieurs qui s’échappent...
Grand moment ou les flics ne savent plus si c’est lard, cochon... ou génisses...
Encore du remps passé, pour le foin, l’eau... et mille choses...

Après des demi-heures d’effort, les génissent repartent avec des bleus (gâgeons que leur périple sera long avant leur étable, et qu’elles vont promener les flics un petit moment...).

Ces derniers repartent sous les huées

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